Pourquoi Trees for Future ?
Le projet Trees For Future a pour ambition de tester différentes provenances et essences d’arbres en forêt au sein d’un réseau de parcelles expérimentales réparties à travers le pays.
L’objectif est d’évaluer ces essences sur différents critères :
- adaptation au climat actuel et futur
- résistance aux ravageurs (insectes) et pathogènes (maladies, champignons)
- productivité et qualité du bois en vue de la production de bois d’œuvre
- effet sur la biodiversité (capacité d’accueil de la faune et de la flore et risque invasif)
Comment ça marche ?
Le réseau de parcelles
Pour réaliser ces évaluations, chaque essence testée est plantée dans différents contextes écologiques (différents types de sols et de climats) à travers le pays. Les placettes expérimentales s’étendent sur 20 ares et comptent 400 arbres, permettant de suivre le peuplement tout au long de sa vie et d’y réaliser/tester toutes les opérations classiques mises en œuvre dans une plantation (taille, élagage, éclaircie…). Notre équipe de volontaires réalise régulièrement des mesures de croissance et des observations sanitaires de ces plantations pour alimenter une base de données. Cette base de données sera analysée par nos soins mais sera aussi mise à disposition des scientifiques et des gestionnaires forestiers. Les enseignements tirés de ces suivis seront de différentes natures (résistance aux gelées tardives, rectitude du tronc, sensibilité à un insecte…) et arriveront au fur et à mesure de la croissance des arbres. Elles permettront, à terme, de déterminer quelles essences sont les plus prometteuses en fonction du contexte écologique (sol, climat) pour la pérennisation de nos forêts.
Le réseau de parcelles est également à la disposition des scientifiques qui en feraient la demande (par exemple dans le cadre de l’étude d’une maladie spécifique à une essence testée).
A terme, l’ensemble des parcelles expérimentales constituera également un réseau de sites de démonstration des méthodes sylvicoles à appliquer à ces essences nouvelles.
Que faire en attendant les résultats ?
Les propriétaires forestiers s’interrogent sur le renouvellement de leurs peuplements. Nous ne disposons malheureusement pas encore de suffisamment d’informations pour pouvoir les conseiller sur les nouvelles essences mais ce n’est pas une raison pour poursuivre la gestion actuelle sans se remettre en question.
Aussi, nous encourageons les propriétaires à diversifier leurs plantations, à utiliser davantage les essences aujourd’hui considérées comme secondaires (robinier, tilleul, pin…), à diversifier les provenances et notamment à introduire des provenances plus méridionales en petite quantité en mélange avec d’autres plus traditionnelles (migration assistée), et à enrichir les plantations et régénérations avec des essences qui présentent peu de risques (ex. : chêne pubescent dans les régénérations de chêne sessile).